Raimondorama 25
Posted in Oulibouf on août 20th, 2017 by gerard – Be the first to commentLa Comtesse suçait le vit de son amant,
Un Marquis rencontré au cours d’une soirée
Qui lui avait produit un effet si troublant
Qu’elle se donna à lui de façon passionnée.
Le jeudi tous les deux dans un salon privé
Ils venaient épuiser un trop plein d’énergie
Se faisant maintes grâces et maintes privautés,
Offrant leurs corps brûlants aux plus folles envies.
Ainsi donc la Comtesse, avec application,
Suçait ce vit dressé, et d’une tendre main
Palpait avec ferveur les deux gentils roustons
Séduits par la douceur de ces diligents soins.
Bientôt elle glissa un doigt inquisiteur
Dans le sillon fessu qui était à portée,
Et qu’elle dirigea avec grande ferveur
Vers l’antre sulfureux qu’elle souhaitait visiter.
Et le doigt insistant poursuivit son ouvrage
Pour le plus grand plaisir de l’homme émerveillé
Par ce cadeau royal, affectueux message
D’une main généreuse et toute énamourée
Soudain se produisit l’effet tant attendu
Libérant à longs jets une sève onctueuse
Que la bouche avala en laissant confondu
L’amant qui exultait sous la caresse heureuse.
A son tour il rendit tendresse pour tendresse
Et ne négligea point de longs attouchements
Afin de réveiller chez sa belle maîtresse
Par mille roueries un plaisir délirant.
La femme hurla sa joie, le sublime bonheur
Créé par les effets des douces prévenances
Que l’amant prodiguait avec tant de ferveurs
A la Comtesse émue par tant de complaisance.
Apaisés, les amants rejoignirent Morphée,
Attendant l’éclosion de nouvelles envies
Qu’ils souhaitaient ardemment afin de retrouver
Des ébats enflammés et d’autres griseries.
Raimondo – 2015
Us et coutumes
Il existe parfois des gestes insensés
Que la gent nobiliaire se doit de refuser :
Au Bal de Bienfaisance il ne faut surtout pas
De votre cavalière lutiner les appâts,
Même si ses rondeurs, assurément gracieuses
Attisent les envies de vos mains fureteuses,
Si ses lèvres pulpeuses aux contours enjôleurs
Appellent les baisers de ses adorateurs,
Et si par sa finesse, une peau satinée
Vous incite au désir de venir l’effleurer.
Ces actes sont bannis, il est hors de question
Pour ces honnêtes gens d’avoir telles façons :
Il faut en compagnie, se montrer convenable
Et à jamais n’oser, un geste détestable,
Qui pourrait offusquer certaine gent bien née
Pétrie de convenance et de moralité.
J’ai connu cependant, une jolie Marquise
Qui ne refusait pas quelques manières exquises.
Elle acceptait toujours une main indiscrète
Qui venait tapoter une fesse replète
Et même elle acceptait sans jamais rechigner
Un petit doigt jouant dans son décolleté.
Elle était ainsi faite, et sans désagrément
Acceptait les hommages de très nombreux galants.
Et pour suite logique à ces préliminaires
Il s’engageait souvent des joutes singulières
Où l’on s’offrait alors en toute intimité
Du beau jeu de l’amour toutes les privautés.
On critiquait, bien sûr, cette femme volage
Bafouant la vertu, faisant fi des usages
Mais on enviait parfois cette dévergondée
Qui savait de la vie prendre les bons côtés.
Et lorsqu’on la porta un jour au cimetière
Une foule nombreuse accompagna sa bière :
Nombreux vinrent alors tous les amants comblés
Et tout aussi nombreux les envieux dépités.
Raimondo – 2015
Ode à mon aïeul
Comme on le dit parfois, Madame la Baronne
Etait de celles-là que l’on nomme cochonnes.
Dès qu’elle croisait un homme au visage avenant
Elle éprouvait alors tant de frémissements
Que son œil s’éclairait et que dans sa culotte
Une mouille aussitôt envahissait sa motte.
Il lui fallait alors pour calmer ses émois
Que l’homme remarqué sitôt s’exécutât.
Comme elle était jolie et plutôt attirante
On ne refusait pas une offre aussi charmante
Et c’est dans un recoin, en toute discrétion
Qu’on éteignait le feu de ce sexe en fusion.
La Baronne éprouva lors de maintes soirées
Des moments enivrants qui la firent exulter.
C’est ainsi qu’elle connut de folles positions
Comme le lion en rut, l’étreinte du griffon,
Le vol du cormoran, le jeu du chat qui pète
Que lui fit découvrir un lombard en goguette,
Sans oublier bien sûr la grande farandole
Et le charivari du rollier qui cajole.
Que ce soit des Marquis, des Comtes ou des Barons
Des Grands Ducs de Styrie, des Princes Bourguignons,
Elle trouva le plaisir que tous ces gens bien nés
Avec quelque talent pouvaient lui apporter.
Mais le plus beau fleuron de toutes ses conquêtes
Ce fut un vil manant, un très humble poète,
Qui n’était pas comme eux un homme de haut rang,
Mais savait en amour se montrer conquérant.
Il tournait galamment les vers et les quatrains
Les isopets les odes et les alexandrins
Et sut par son propos se montrer si galant
Que la baronne alors s’offrit incontinent.
Et là, elle découvrit que ce chantre du verbe
Aux doux jeux de l’amour savait être superbe
Et si sa plume d’oie, aux vers était douée,
Son vit assurément n’était pas emprunté.
La Baronne éprouva avec ce doux rimeur
Toutes les fantaisies, tous les plus grands bonheurs.
Et durant de longs mois ces deux petits fripons
Vécurent les bienfaits d’une folle passion.
***
Cette histoire est réelle et ce barde d’antan
Possède désormais de nombreux descendants
Et parmi tous ceux-ci, il est un bel esprit
Qui, comme son aïeul à son tour versifie :
Il conte les amours de la gent nobiliaire,
Les divertissements dont on usait naguère,
Les petites manies des Ducs ou des Comtesses
Qui savaient s’amuser, se tripoter les fesses,
Jouer du petit doigt, caresser les rondeurs,
Toutes ces fantaisies et ces jeux enchanteurs.
Ce poète, inconnu de l’Université,
Réserve à ses amis de façon éhontée
Ses fables, ses histoires et mille autres sornettes
Où l’on fait allusion aux cons et aux quéquettes,
Ces récits sulfureux au lyrisme incertain
Mais qu’avec intérêt lisent les libertins.
C’est pourquoi Raimondo, l’illustre descendant
Du poète gracieux qui rimait en son temps,
Poursuit avec ferveur l’œuvre impie et friponne
De celui qui jadis culbuta la Baronne.
Raimondo – 2016
Depuis longtemps déjà le Comte et la Comtesse
N’étaient plus dans l’excès de leur folle jeunesse,
Et s’ils avaient parfois une petite envie
Ce n’était certes pas un grand charivari.
Le Comte, trop souvent donnait dans la mollesse,
L’épouse n’avait plus cette belle souplesse
Cette imagination et cette agilité
Dont en ces temps anciens elle savait profiter.
Finis les doux instants de la joute lyonnaise,
Les joyeux tête-à-queue qu’on goûtait très à l’aise
Et tous ces va-et-vient, toutes ces pirouettes
Ainsi que les bienfaits d’une bonne levrette.
Il fallait désormais se rendre à l’évidence,
Les beaux jeux de l’amour n’avaient plus d’importance,
Les mains avaient perdu l’habitude d’antan
De venir caresser un sexe turgescent,
Une rondeur pulpeuse, une peau satinée,
Tous ces endroits chéris autrefois tant prisés.
Le Comte, ce soir-là, dans sa morne couchette,
Vécu en souvenir ses belles galipettes
Et puis il s’endormit, mais ne s’éveilla point
Lorsque le chant du coq résonna au matin.
Raimondo – 2016
Le Marquis défaillant
Tout cela est bien bon susurrait la Baronne
Alors que le Marquis câlinait son barbu
Et qu’avec minutie sa tendre main friponne
Caressait les rondeurs de ses fesses dodues.
Tout cela est bien bon, mais très insuffisant ;
Il vous faut, croyez-moi mettre un peu plus d’ardeur,
User de votre vit avec tempérament
Afin de me donner les frissons du bonheur.
Je ne rechigne point à ces préliminaires,
Ces petits à-côtés qui mettent en appétit,
Mais il faut un moment et de façon guerrière
Investir un bastion qui attend l’ennemi.
Je vous en prie Marquis montrez-vous combatif
N’hésitez surtout pas à être conquérant
J’ai besoin de sentir en moi un membre actif
Qui éveille mes sens et calme mes tourments
Car vous le savez-bien j’ai toujours grande désir
De recevoir en moi un gros sexe audacieux
Dont le doux va et vient, prélude à mon plaisir
Viendra de mes envies en éteindre le feu.
Ainsi murmurait-elle cette jolie Baronne
A l’amant qui montrait trop de médiocrité
Ainsi attendait-elle cette belle friponne
Qu’on la traite avec force et avec fermeté.
Oui, mais l’homme en ce jour accusait des faiblesses,
N’ayant rien du héros souhaité par cette femme
Sa bite assurément exhibait la mollesse
Et n’avait rien en soi d’un brandon qui enflamme.
Alors pour mettre fin au galant rendez-vous
Qui avait apporté trop de contrariété,
La Baronne cria, simulant tout à coup,
L’orgasme fulgurant qu’elle n’avait point goûté.
Ainsi se termina de piteuse façon
Cet intime moment qu’on souhaitait enivrant.
Ce soir là, la Baronne, aguicha son Baron :
Sa bite fit merveille et ce fut délirant.
Raimondo – 2016