Raimondorama 11
Posted in Oulibouf on mars 20th, 2014 by gerard – 1 CommentEt une nouvelle tournée d’artisanes insanes de nos villages! Boum, m’sieur Raimondo, servez very hot!
Lettre à ma crémière/1
Je vous le dis jolie crémière
Vos seins pulpeux me font bander
Et votre très charnu derrière
Ne cesse de me fasciner.
O combien j’aimerais ma mie
Fiévreusement les dénuder
Et les caresser à l’envi
Sans jamais pouvoir me lasser.
J’aimerais de mes mains avides
Palper ces troublantes rondeurs
Pendant que mon sexe turgide
Se montrerait l’adorateur.
Je souhaiterais poser mes lèvres
Sur vos bruns tétons érigés
Et leur communiquer la fièvre
De tous mes sens exacerbés.
Je voudrais que mes doigts agiles
S’aillent perdre dans des recoins
Et d’une façon fort habile
Vous apportent le plus grand bien.
Mais vous vous montrez bien cruelle
Refusant mes empressements
Et vous n’êtes qu’une rebelle
A l’égard de mes sentiments.
Vous désirez rester fidèle
A cet amoureux d’autrefois,
Etre la compagne modèle
De l’époux guidant vos émois.
Mais je vous le prédis très chère
Cet homme un jour vous trompera
Avec l’accorte boulangère
Ou quelque gracieux tanagra
Il vous laissera dans la peine
L’affliction et l’abattement
Et vous n’aurez que votre haine
A opposer à ce manant
Et moi devant votre tristesse
Je rirai en me rappelant
Le temps où votre sècheresse
Me laissait dans l’accablement
Mais je garderai en pensée
Les rondeurs de vos jolis seins
Et celles de votre fessier
Que n’auront pas connues mes mains.
Hortense la crémière/2
Elle avait de beaux seins, nul n’en pouvait douter :
Elle les avait montrés à toute la cité.
Que ce soit le boucher, le maire ou le facteur
Tout le monde avait vu ces attraits enchanteurs,
Ces très jolis obus aux tétons érigés
Qu’elle offrait aux regards des hommes enthousiasmés.
Dans le village entier la chose était connue,
Qu’Hortense la crémière avait le feu au cul,
Qu’elle avait dans son lit attiré des amants
De par le charme exquis de ses seins ravissants.
Les bigotes s’en vinrent auprès de leur curé
Se plaindre des façons de cette délurée
Dont l’attitude indigne créait dans le village
Et de la zizanie et bien des commérages.
Il se fit deux factions : l’une louant Hortense
Pour son aménité et pour sa complaisance,
L’autre pour condamner sa honteuse attitude,
Pour ses agissements et pour ses turpitudes.
Quant à moi, le poète, je suis le laudateur
De ces seins généreux, magnifiques rondeurs
Que j’ai eu le bonheur de pouvoir cajoler,
Titillant des tétons qu’elle m’a laissé sucer.
Qu’ils furent accueillant ces seins voluptueux
Entre lesquels glissa mon doux sexe amoureux !
Et combien j’ai aimé leur chaleur bienfaisante
Qui libéra alors une sève brulante !
Ô censeur malveillants, pisse-froid pudibonds
Soyez maudits ce jour pour toutes vos actions
Qui nous laissent esseulés et décontenancés
Car Hortense aujourd’hui a fuit notre cité
Sidonie, l’épouse du bottier
L’aimable Sidonie était dans ce village
La seule qui avait une conduite sage
Jamais le moindre écart ne lui fut reproché,
C’était femme fidèle à son mari bottier.
Celui-ci très souvent courait dans la cité
La plupart des jupons qu’on y pouvait trouver
Et même bien souvent dans ses déplacements
Il ne négligeait pas un petit supplément,
Une Ninon dodue aux beaux seins de déesse
Ou une callipyge ayant superbes fesses,
Une accorte suceuse, dont le minois charmeur
Lui laissait espérer de sublimes douceurs.
Bref, ce beau séducteur courait le guilledou
Négligeant la vertu qu’on attend d’un époux,
Et Sidonie fidèle aux vœux du mariage,
Pardonnait au fugueur tous ses batifolages.
Mais il advint qu’un jour, au marché de la place,
Elle croisa les pas d’un charmant lovelace
Et son cœur aussitôt vint à battre soudain
A cent dix pulsations et peut-être à cent vingt.
Eros avait touché la blonde Sidonie
D’une flèche acérée bouleversant ses esprits.
Elle sourit à l’homme et l’homme galamment
Répondit à son tour par un geste troublant :
Il prit sa blanche main et comme les marquis
Le faisait autrefois au temps du roi Louis,
Déposa un baiser avec grande tendresse
Qu’il provoqua en elle un frisson d’allégresse.
La suite fut divine et en un coin perdu
Sidonie mit le point final à sa vertu,
En offrant de son corps toute l’intimité
Que cet heureux amant goûta à satiété.
Ils se firent alors durant de longs moments
Mille gracieusetés et mille attouchements
De leurs bouches avides ou de leurs mains fouineuses
Recherchant les replis des grottes savoureuses
Afin d’y provoquer par d’intimes frictions
Les doux frémissements qui mènent à l’explosion.
A partir de ce jour, l’épouse vertueuse
Aux doux jeux de l’amour se montra curieuse
Et dans tout le village on colporta partout
Qu’au pageot Sidonie était un très bon coup.
Et le pauvre bottier eut bien moins de faveur
Car les femmes apprécient les galants séducteurs
Mais il faut avouer qu’il ne s’est jamais vu
Que l’on prête attention à un pauvre cocu
Emilie l’esthéticienne
Emilie au village vendait crèmes et parfums
Et tous autres produits dont les femmes ont besoins
Pour être plus jolies, être à leur avantage,
Réparer au besoin tous les vilains outrages
Qui marquent les visages agressés par le temps
Et qu’il leur faut combattre avec des soins constants.
Les femmes d’alentours étaient sa clientèle,
Mais les hommes souvent s’en venaient auprès d’elle
Pour lui conter fleurette ou pour lui proposer
Quelques heureux moments en toute intimité.
Emilie vivait seule et ne rechignait pas
A trouver du bonheur dans les bras d’un beau gars.
C’est pourquoi ce soir-là devant une psyché
Elle se contemplait de son œil avisé
Pourchassant avec soin les traits inharmonieux
Qu’elle pourrait déceler sur son corps gracieux.
Elle se voulait parfaite afin de recevoir
Cet éphèbe racé aux séduisants yeux noirs
Qui l’avait abordée tout en lui débitant
De beaux vers savoureux et des propos galants.
Elle avait revêtu une robe moulante
Qui laissait entrevoir de façon arrogante
Les tétons érigés de ses seins plantureux
Cachés sous les replis d’un tissu vaporeux.
Découvrant Emilie si joliment parée
Le galant fut saisi devant tant de beauté,
Et il laissa ses mains aller à l’aventure
Soucieuses d’approcher de gracieuses courbures.
Avec ravissement il constata, ému,
Que sous sa fine robe Emilie était nue.
Alors il retroussa cette étoffe gênante
Pour frôler une peau à la douceur troublante
Et permette à sa bouche avide de désir
D’atteindre le bouton où jaillit le plaisir,
Qu’il titilla longtemps, jusqu’au moment divin
Ou l’orage d’amour se déchaîna soudain.
En se retrouvant nus sur un ample sofa
Longuement ils reprirent leurs jeux et leurs ébats
En usant de leurs lèvres et de leurs doigts agiles
Pour exciter du corps les parties érectiles
Et pour faire éclater cette sublime ivresse
Provoquée par le flux des ardentes caresses
Qu’à nombreuses reprises ensemble ils échangèrent
Goûtant tous les plaisirs que vous donne la chair.
Ils s’aimèrent longtemps sans jamais se lasser
Somnolant quelquefois pour mieux recommencer
Et pour que de nouveau se produise un miracle
Qui les amènerait tous les deux au pinacle.
Et l’on se demanda pourquoi des jours durant
Emilie n’avait pas ouvert ses contrevents.